La Lune et les livres d'astronautique
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Re: La Lune et les livres d'astronautique
LM-5 a écrit:Il ne faut pas dire qu'il se termine bien ce roman cher lunarjojo ! Tu casses le suspense !
On peut s'en douter: un roman pour adolescents de 1960 qui se termine par la mort de l'équipage aurait été osé
lunarjojo- Messages : 60
Date d'inscription : 28/12/2013
Re: La Lune et les livres d'astronautique
Claude Appell, auteur du dernier livre présenté par Lunarjojo, était un écrivain, auteur, spécialisé dans les écrits pour la jeunesse et les enfants.
Il s'y consacra très tôt, dès 1946, à 25 ans.
Il s'est très tôt intéressé à la Conquête Spatiale, et a aussi publié sous le pseudo Paul Cogan.
Il était le petit fils de Paul Appell, fondateur de la Cité Universitaire de Paris.
Né en 1921, Claude Appell est mort en 1976 à 55 ans.
Les dessins en couleurs à l'intérieur du livre ainsi que la couverture sont l'œuvre de Georges Brient.
Il s'y consacra très tôt, dès 1946, à 25 ans.
Il s'est très tôt intéressé à la Conquête Spatiale, et a aussi publié sous le pseudo Paul Cogan.
Il était le petit fils de Paul Appell, fondateur de la Cité Universitaire de Paris.
Né en 1921, Claude Appell est mort en 1976 à 55 ans.
Les dessins en couleurs à l'intérieur du livre ainsi que la couverture sont l'œuvre de Georges Brient.
Invité- Invité
Re: La Lune et les livres d'astronautique
Spacemen1969 a écrit:Il s'est très tôt intéressé à la Conquête Spatiale, et a aussi publié sous le pseudo Paul Cogan.
Paul Cogan, "Les pionniers de l'espace" 1959 Éditions Fleurus
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lunarjojo- Messages : 60
Date d'inscription : 28/12/2013
Re: La Lune et les livres d'astronautique
Epoustouflants tous ces romans anciens.
Leur contenu peut paraître puéril en 2014, mais que de vérités dites et d'aspects réalisés cependant... Et puis chose importante : cela nous ramène à notre adolescence ultérieure en date (quand même)... alors que pour ma part chaque mois étaient publiés dans la collection Fleuve Noir 5 titres que je m'empressais d'acheter avec l'argent et l'agrément de mes parents... Fiers de me voir si assidu de lecture.
Ce n'est sans doute pas pour rien que je suis devenu romancier par la suite...
Leur contenu peut paraître puéril en 2014, mais que de vérités dites et d'aspects réalisés cependant... Et puis chose importante : cela nous ramène à notre adolescence ultérieure en date (quand même)... alors que pour ma part chaque mois étaient publiés dans la collection Fleuve Noir 5 titres que je m'empressais d'acheter avec l'argent et l'agrément de mes parents... Fiers de me voir si assidu de lecture.
Ce n'est sans doute pas pour rien que je suis devenu romancier par la suite...
Re: La Lune et les livres d'astronautique
"Vers la Lune" Spoutnik Editions Artima 1957
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Cette bande dessinée est basée sur la proposition de Von Braun de 1952, à savoir envoyer vers la Lune 3 engins de plusieurs milliers de tonnes chacun. La fusée est elle aussi copiée sur le même programme. Et à cette époque, on n'avait pas peur.. Jugez plutôt: un premier vol et les cosmonautes montent une station spatiale . La fameuse roue de Von Braun. Après quelques ravitaillements, les mêmes cosmonautes fabriquent les 3 véhicules lunaires: mieux que Superman . Évidemment, pour corser le récit, un espion d'une "puissance étrangère" s'est glissé parmi les astronautes. Les auteurs avaient du lire Tintin.
Ceci étant, la BD est très didactique, et de nombreuses explications scientifiques et techniques sont données, à une époque où le spatial commençait tout juste à rentrer dans les foyers (la BD est de décembre 1957). Même si les dessins peuvent faire sourire aujourd'hui, ils datent d'une époque où les rêves étaient sans limites. L’atterrissage sur la Lune était traité dans le prochain récit de cette collection.
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Cette bande dessinée est basée sur la proposition de Von Braun de 1952, à savoir envoyer vers la Lune 3 engins de plusieurs milliers de tonnes chacun. La fusée est elle aussi copiée sur le même programme. Et à cette époque, on n'avait pas peur.. Jugez plutôt: un premier vol et les cosmonautes montent une station spatiale . La fameuse roue de Von Braun. Après quelques ravitaillements, les mêmes cosmonautes fabriquent les 3 véhicules lunaires: mieux que Superman . Évidemment, pour corser le récit, un espion d'une "puissance étrangère" s'est glissé parmi les astronautes. Les auteurs avaient du lire Tintin.
Ceci étant, la BD est très didactique, et de nombreuses explications scientifiques et techniques sont données, à une époque où le spatial commençait tout juste à rentrer dans les foyers (la BD est de décembre 1957). Même si les dessins peuvent faire sourire aujourd'hui, ils datent d'une époque où les rêves étaient sans limites. L’atterrissage sur la Lune était traité dans le prochain récit de cette collection.
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lunarjojo- Messages : 60
Date d'inscription : 28/12/2013
Re: La Lune et les livres d'astronautique
L'explication, les dessins et la bande dessinée présentée ne sont pas du tout risibles. Bien au contraire. Il s'agit d'une époque présentée par lunarjojo qui certes peut prêter à sourire aujourd'hui, mais il ne faut pas oublier que nombre de ces rêves d'antan, par le biais des créateurs, des romanciers aussi, des cinéastes, ont eux aussi contribué à l'intérêt pour l'exploration spatiale.
Voire apporter des idées en application aujourd'hui...
Voire apporter des idées en application aujourd'hui...
Re: La Lune et les livres d'astronautique
LM-5 a écrit:L'explication, les dessins et la bande dessinée présentée ne sont pas du tout risibles.
D'autant plus que de tels dessins se retrouvaient à la une de magazine supposés "sérieux", tel que ce "Mécanique populaire", extension d'une revue américaine, datant de septembre 1959. Le premier vaisseau est du à l'imagination de Von Braun. Quant au second véhicule soviétique, les auteurs ont extrapolé à partir du premier.
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lunarjojo- Messages : 60
Date d'inscription : 28/12/2013
Re: La Lune et les livres d'astronautique
Il est vrai que la bande dessinée traitant de l'espace est peu représentée sur les forums.
C'est l'occasion ici d'en parler ! Et de faire revivre ce genre largement abandonné par rapport à l'immensité de la production qui a pu exister il y a des décennies !
C'est l'occasion ici d'en parler ! Et de faire revivre ce genre largement abandonné par rapport à l'immensité de la production qui a pu exister il y a des décennies !
Re: La Lune et les livres d'astronautique
Et donc de vous présenter le N°2 de Spoutnik, "Aventures sur la Lune", qui est la suite du N°1. Une bande dessinée qui se veut didactique, malgré quelques erreurs comme cette partie de la Lune toujours dans l'obscurité (l'auteur semble mélanger face cachée et face sombre), et surtout à l'arrivée d'une soucoupe volante, qui "casse" la précision scientifique du récit. Mais comme on est en 1958, rien n'est impossible: une base lunaire est construite dès la première expédition....
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lunarjojo- Messages : 60
Date d'inscription : 28/12/2013
Re: La Lune et les livres d'astronautique
Les premiers hommes dans la Lune de Herbert George Wells (1901)
Ce roman peut-être lu avec deux visions différentes. Celle de l’amateur de science fiction se souvient certainement de la cavorite, invention du professeur Cavor, matière qui possède l’avantage d’annuler la gravité. Un vaisseau recouvert de cavorite peut donc prendre son envol, et grâce à un système ingénieux d’ouvertures et de fermetures, se diriger n’importe où. C’est ainsi que, dans une brutale explosion, le professeur Cavor et le héros du roman, M. Bredford, s’envolent pour la Lune. Ils atterrissent brutalement dans un paysage désolé, et s’aperçoivent rapidement qu’une race de sélénites, ressemblant à des insectes, occupe les lieux. Cette race est évoluée, pratique l’élevage, et possède une organisation sociale complexe. Faits prisonniers, seul M. Bredford réussira à revenir sur terre, après avoir occis de nombreux sélénites.
L’amateur d’histoire, pour qui l’environnement historique d’un livre a autant d’importance que le livre lui-même, ne pourra s’empêcher d’avoir une lecture différente. H. G. Wells n’a jamais caché ses opinions socialistes (attention : le socialisme de la fin du 19ième et début 20ième n’a rien à voir -ou si peu- avec le socialisme d’aujourd’hui). Or, l’arrivée des deux hommes dans des terres prétendument non habitées se solde par un massacre des autochtones, d’autant plus facile que la corpulence des terriens est beaucoup plus forte que celle des sélénites. Dans le roman, les sélénites possèdent beaucoup d’or, commun chez eux. Wells n’a-t-il pas voulu faire un parallèle avec la conquête des colonies, dans lesquelles les habitants armés d’arcs et de flèches ont du se battre contre des fusils et des canons, contre des étrangers venus les déposséder de leurs richesses? On ne peut s’empêcher de comparer la brutalité des deux hommes à la grandeur d’âme des sélénites, qui laissent la vie au professeur Cavor, qui n’a pu s’échapper. Un roman de science fiction certes, mais empreint d’une allégorie historique.
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Ce roman peut-être lu avec deux visions différentes. Celle de l’amateur de science fiction se souvient certainement de la cavorite, invention du professeur Cavor, matière qui possède l’avantage d’annuler la gravité. Un vaisseau recouvert de cavorite peut donc prendre son envol, et grâce à un système ingénieux d’ouvertures et de fermetures, se diriger n’importe où. C’est ainsi que, dans une brutale explosion, le professeur Cavor et le héros du roman, M. Bredford, s’envolent pour la Lune. Ils atterrissent brutalement dans un paysage désolé, et s’aperçoivent rapidement qu’une race de sélénites, ressemblant à des insectes, occupe les lieux. Cette race est évoluée, pratique l’élevage, et possède une organisation sociale complexe. Faits prisonniers, seul M. Bredford réussira à revenir sur terre, après avoir occis de nombreux sélénites.
L’amateur d’histoire, pour qui l’environnement historique d’un livre a autant d’importance que le livre lui-même, ne pourra s’empêcher d’avoir une lecture différente. H. G. Wells n’a jamais caché ses opinions socialistes (attention : le socialisme de la fin du 19ième et début 20ième n’a rien à voir -ou si peu- avec le socialisme d’aujourd’hui). Or, l’arrivée des deux hommes dans des terres prétendument non habitées se solde par un massacre des autochtones, d’autant plus facile que la corpulence des terriens est beaucoup plus forte que celle des sélénites. Dans le roman, les sélénites possèdent beaucoup d’or, commun chez eux. Wells n’a-t-il pas voulu faire un parallèle avec la conquête des colonies, dans lesquelles les habitants armés d’arcs et de flèches ont du se battre contre des fusils et des canons, contre des étrangers venus les déposséder de leurs richesses? On ne peut s’empêcher de comparer la brutalité des deux hommes à la grandeur d’âme des sélénites, qui laissent la vie au professeur Cavor, qui n’a pu s’échapper. Un roman de science fiction certes, mais empreint d’une allégorie historique.
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lunarjojo- Messages : 60
Date d'inscription : 28/12/2013
Re: La Lune et les livres d'astronautique
Tiens, je vous ai mis une photo d'une réédition de 1984, alors que je possède une édition originale en français de 1913. Le dessin de couverture ainsi que ceux dans le texte sont beaucoup plus explicites. Pour les lecteurs du FPES.....
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Pour l’anecdote, 95 centimes 1913 correspondent à environ 3,20 euro d'aujourd'hui
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Pour l’anecdote, 95 centimes 1913 correspondent à environ 3,20 euro d'aujourd'hui
lunarjojo- Messages : 60
Date d'inscription : 28/12/2013
Re: La Lune et les livres d'astronautique
Henri Bar sur la Lune
Jean d’Ossau. Editions Eugène Figuière. 1927
Voici un livre curieux, surprenant par moment, et pratiquement inconnu. Il raconte pourtant une aventure lunaire « vécue », à la manière de Wells dans le livre précédemment cité. Le livre démarre dès la première ligne par un atterrissage sur la Lune, atterrissage d’ailleurs si périlleux que le compagnon de l’auteur y trouve la mort. On apprend très vite que le héros a rejoint la Lune grâce à un avion porté par le fluide de l’éther, suffisant pour sustenter l’appareil. Un esprit matérialiste ferait remarquer que, si au 19ième siècle, on croyait que l’espace était rempli d’un fluide nommé éther, à l’époque de l’écriture du livre, les savants avaient déclaré que l’espace était vide. Mais il s’agit d’un roman…
Le héros s’est écrasé dans ce qu’il croit être le cirque Platon, où une civilisation sélénite vit en paix, après une période troublée. L’air est rare sur la Lune, et seul le fond des cirques en contient. Les hautes murailles sont infranchissables par manque d’air. Résultat : les sélénites vivant dans les différents cratères du globe lunaire sont bloqués dans leur petite patrie. Ne pouvant se déplacer d’un cratère à l’autre, les guerres n’existent pas dans la Lune. Cette rare atmosphère a engendré des êtres dont l’organe auditif est extrêmement développé pour percevoir les faibles sons, et qui ne peuvent supporter les hurlements d’un humain. Notons par ailleurs que les sélénites, comme tous les animaux de la Lune, n’ont qu’un œil, placé au milieu du front.
Roman curieux dis-je car l’auteur parait partisan des thèses métaphysiques. Aussi, prête t-il aux lunaires des dons de télépathes. Toute une partie du roman se transforme en thèse philosophique sur le surnaturel, citant parfois des ouvrages métaphysiques, tantôt invoquant les expériences de télépathes, ici discutant de la palingénésie. Le roman passe ainsi brutalement de la vie lunaire à la métaphysique, et, bien que l’écriture en soit intéressante, quoique ardue à lire, on a l’impression de parcourir un livre dans un livre, tellement cette partie se détache de la saga lunaire du héros.
Roman surprenant dis-je aussi car c’est par un message retrouvé dans une plaine du Texas que les habitants de la Terre ont appris que l’un des leurs, un ingénieur français du nom de Henri Bar, avait mis le pied sur la Lune trois ans auparavant. Edgar Poe dans son roman « Aventures sans pareille d’un certain Hans Pfaall » a usé du même procédé (en 1835), au début du roman, un ballon étant venu apporter une lettre au bourgmestre de Rotterdam avant de disparaitre. Dans « Henri bar sur la Lune » c’est dans le dernier chapitre que le lecteur apprend qu’un manuscrit, mis à l'abri dans une cassette de fer entourée de pierres réfractaires, lancé depuis la Lune, a permis de retrouver la trace de l’ingénieur français. Et la fin du manuscrit décrit une possible idylle entre le terrien et une femme sélénite, malgré leurs différences de morphologie. Mais le reste du manuscrit a brûlé…..
Un livre curieux, surprenant, mais agréable.
Jean d’Ossau. Editions Eugène Figuière. 1927
Voici un livre curieux, surprenant par moment, et pratiquement inconnu. Il raconte pourtant une aventure lunaire « vécue », à la manière de Wells dans le livre précédemment cité. Le livre démarre dès la première ligne par un atterrissage sur la Lune, atterrissage d’ailleurs si périlleux que le compagnon de l’auteur y trouve la mort. On apprend très vite que le héros a rejoint la Lune grâce à un avion porté par le fluide de l’éther, suffisant pour sustenter l’appareil. Un esprit matérialiste ferait remarquer que, si au 19ième siècle, on croyait que l’espace était rempli d’un fluide nommé éther, à l’époque de l’écriture du livre, les savants avaient déclaré que l’espace était vide. Mais il s’agit d’un roman…
Le héros s’est écrasé dans ce qu’il croit être le cirque Platon, où une civilisation sélénite vit en paix, après une période troublée. L’air est rare sur la Lune, et seul le fond des cirques en contient. Les hautes murailles sont infranchissables par manque d’air. Résultat : les sélénites vivant dans les différents cratères du globe lunaire sont bloqués dans leur petite patrie. Ne pouvant se déplacer d’un cratère à l’autre, les guerres n’existent pas dans la Lune. Cette rare atmosphère a engendré des êtres dont l’organe auditif est extrêmement développé pour percevoir les faibles sons, et qui ne peuvent supporter les hurlements d’un humain. Notons par ailleurs que les sélénites, comme tous les animaux de la Lune, n’ont qu’un œil, placé au milieu du front.
Roman curieux dis-je car l’auteur parait partisan des thèses métaphysiques. Aussi, prête t-il aux lunaires des dons de télépathes. Toute une partie du roman se transforme en thèse philosophique sur le surnaturel, citant parfois des ouvrages métaphysiques, tantôt invoquant les expériences de télépathes, ici discutant de la palingénésie. Le roman passe ainsi brutalement de la vie lunaire à la métaphysique, et, bien que l’écriture en soit intéressante, quoique ardue à lire, on a l’impression de parcourir un livre dans un livre, tellement cette partie se détache de la saga lunaire du héros.
Roman surprenant dis-je aussi car c’est par un message retrouvé dans une plaine du Texas que les habitants de la Terre ont appris que l’un des leurs, un ingénieur français du nom de Henri Bar, avait mis le pied sur la Lune trois ans auparavant. Edgar Poe dans son roman « Aventures sans pareille d’un certain Hans Pfaall » a usé du même procédé (en 1835), au début du roman, un ballon étant venu apporter une lettre au bourgmestre de Rotterdam avant de disparaitre. Dans « Henri bar sur la Lune » c’est dans le dernier chapitre que le lecteur apprend qu’un manuscrit, mis à l'abri dans une cassette de fer entourée de pierres réfractaires, lancé depuis la Lune, a permis de retrouver la trace de l’ingénieur français. Et la fin du manuscrit décrit une possible idylle entre le terrien et une femme sélénite, malgré leurs différences de morphologie. Mais le reste du manuscrit a brûlé…..
Un livre curieux, surprenant, mais agréable.
lunarjojo- Messages : 60
Date d'inscription : 28/12/2013
Re: La Lune et les livres d'astronautique
Absolument MAGNIFIQUE
Merci Lunarjojo pour la présentation de ce livre et pour ton long texte exhaustif qui le présente.
Car il est vrai que présenter un livre ou une revue de manière banale et sans consistance, comme on le connait ailleurs sans connaissance (car non lecture) à part des reports de quatrièmes ou dos de couverture (sites internet nombreux que je ne citerai pas), C'est nul.
On lit un livre et on donne son sentiment et appréciation.
En ce sens, c'est vraiment une vraie valeur qui informe et donne envie. On sait de quoi on parle...
(Je suis de retour après une longue absence)
Merci Lunarjojo pour la présentation de ce livre et pour ton long texte exhaustif qui le présente.
Car il est vrai que présenter un livre ou une revue de manière banale et sans consistance, comme on le connait ailleurs sans connaissance (car non lecture) à part des reports de quatrièmes ou dos de couverture (sites internet nombreux que je ne citerai pas), C'est nul.
On lit un livre et on donne son sentiment et appréciation.
En ce sens, c'est vraiment une vraie valeur qui informe et donne envie. On sait de quoi on parle...
(Je suis de retour après une longue absence)
Re: La Lune et les livres d'astronautique
Faisons un bond (en arrière) au dix-neuvième siècle
Dans la série curiosité, voici un ouvrage petit par le format, mais dense par le contenu. "Quinze mois dans la Lune" d'Alex de Lamothe (1883). Curiosité, dis-je, car si les voyageurs vont bien dans la Lune, c'est pour parler de la Terre. Pour y aller, pas de problème: le canon de Jules Verne est toujours là, il ne reste plus qu'à fondre un obus! Et comme l'expérience s'améliore avec les lancements successifs, contrairement aux héros de Verne, ceux de Lamothe atteignent directement la Lune. A la fin du roman, d'ailleurs, ils fondent un canon qui les renvoie sur Terre. Entre temps, durant ces quinze mois, ils visitent la Lune qui est un monde équivalent à la Terre, mais en avance d'un siècle. Ainsi, étant parti en 1889, se retrouvent-ils en 1989. Et le monde décrit est celui de la Terre, surtout de l'Europe, après la victoire allemande de 1870. L'auteur, monarchiste donc anti-républicain (au sens qu'on donnait à ce mot fin 19ième), clérical, voit une Allemagne future ressemblant à une gigantesque caserne, et une France complètement gangrénée par les jeux du pouvoir. Seuls Dieu et le Roi peuvent redresser le pays. Écrit après la défaite de 1870, il s'agit du cri d'un esprit patriotique. Un ouvrage dense, sans une seule gravure.
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Dans la série curiosité, voici un ouvrage petit par le format, mais dense par le contenu. "Quinze mois dans la Lune" d'Alex de Lamothe (1883). Curiosité, dis-je, car si les voyageurs vont bien dans la Lune, c'est pour parler de la Terre. Pour y aller, pas de problème: le canon de Jules Verne est toujours là, il ne reste plus qu'à fondre un obus! Et comme l'expérience s'améliore avec les lancements successifs, contrairement aux héros de Verne, ceux de Lamothe atteignent directement la Lune. A la fin du roman, d'ailleurs, ils fondent un canon qui les renvoie sur Terre. Entre temps, durant ces quinze mois, ils visitent la Lune qui est un monde équivalent à la Terre, mais en avance d'un siècle. Ainsi, étant parti en 1889, se retrouvent-ils en 1989. Et le monde décrit est celui de la Terre, surtout de l'Europe, après la victoire allemande de 1870. L'auteur, monarchiste donc anti-républicain (au sens qu'on donnait à ce mot fin 19ième), clérical, voit une Allemagne future ressemblant à une gigantesque caserne, et une France complètement gangrénée par les jeux du pouvoir. Seuls Dieu et le Roi peuvent redresser le pays. Écrit après la défaite de 1870, il s'agit du cri d'un esprit patriotique. Un ouvrage dense, sans une seule gravure.
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lunarjojo- Messages : 60
Date d'inscription : 28/12/2013
Re: La Lune et les livres d'astronautique
Le voyage de Luna 1
L’histoire, écrite pour les adolescents de 1950, est celle d’un garçon qui fait connaissance avec le professeur construisant une fusée expérimentale pour la Lune. Le professeur envisage d’abord l’envoi d’un exemplaire inhabité avant de s’élancer lui-même vers l’astre des nuits. L’adolescent, après avoir convaincu sa sœur de le suivre, se faufile à l’intérieur de la fusée expérimentale et s’envole vers notre satellite. Une fois la supercherie découverte, il faut mettre sur pied une expédition de secours, en utilisant la seconde fusée.
Lu avec les yeux d’un adolescent de 1950, le roman peut être crédible. Mais encore faut-il que ce lecteur n’ait aucune base d’astronomie, pour ne pas parler d’astronautique. Car tout dans le roman déroge aux connaissances scientifiques, y compris de celles de l’époque lorsqu’il a été écrit. Ainsi, dans une fusée en route pour la Lune, le Soleil semble se lever et se coucher comme sur Terre. La chaleur du jour lunaire s’explique par le fait que la Lune est plus près du Soleil que la Terre ! La fusée est déviée vers le Soleil et s’en approche si près qu’elle risque de s’enflammer. On a l’impression que la distance de la fusée à la Lune est identique à celle du Soleil ! Et lorsque nos apprentis astronautes alunissent, c’est grâce à des freins parachutes dont est équipée la fusée. Sur la Lune, ils portent leurs vêtements de tous les jours, et n’ont besoin que d’un simple masque à oxygène. Enfin, des animaux lunaires les attaquent pendant leur excursion. Bref, vous l’aurez compris, ce roman ne s’appuie pas sur les connaissances scientifiques de 1950. Évidement, il n’est pas demandé à un roman d’anticipation de suivre aveuglément le savoir de son époque. Jules Verne a aussi dérogé à la vérité scientifique. Si l’histoire se déroulait sur une planète inconnue, pourquoi pas ? Mais sur la Lune, ne pouvait-on pas faire rêver les jeunes de 1950 tout en les instruisant ?
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L’histoire, écrite pour les adolescents de 1950, est celle d’un garçon qui fait connaissance avec le professeur construisant une fusée expérimentale pour la Lune. Le professeur envisage d’abord l’envoi d’un exemplaire inhabité avant de s’élancer lui-même vers l’astre des nuits. L’adolescent, après avoir convaincu sa sœur de le suivre, se faufile à l’intérieur de la fusée expérimentale et s’envole vers notre satellite. Une fois la supercherie découverte, il faut mettre sur pied une expédition de secours, en utilisant la seconde fusée.
Lu avec les yeux d’un adolescent de 1950, le roman peut être crédible. Mais encore faut-il que ce lecteur n’ait aucune base d’astronomie, pour ne pas parler d’astronautique. Car tout dans le roman déroge aux connaissances scientifiques, y compris de celles de l’époque lorsqu’il a été écrit. Ainsi, dans une fusée en route pour la Lune, le Soleil semble se lever et se coucher comme sur Terre. La chaleur du jour lunaire s’explique par le fait que la Lune est plus près du Soleil que la Terre ! La fusée est déviée vers le Soleil et s’en approche si près qu’elle risque de s’enflammer. On a l’impression que la distance de la fusée à la Lune est identique à celle du Soleil ! Et lorsque nos apprentis astronautes alunissent, c’est grâce à des freins parachutes dont est équipée la fusée. Sur la Lune, ils portent leurs vêtements de tous les jours, et n’ont besoin que d’un simple masque à oxygène. Enfin, des animaux lunaires les attaquent pendant leur excursion. Bref, vous l’aurez compris, ce roman ne s’appuie pas sur les connaissances scientifiques de 1950. Évidement, il n’est pas demandé à un roman d’anticipation de suivre aveuglément le savoir de son époque. Jules Verne a aussi dérogé à la vérité scientifique. Si l’histoire se déroulait sur une planète inconnue, pourquoi pas ? Mais sur la Lune, ne pouvait-on pas faire rêver les jeunes de 1950 tout en les instruisant ?
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lunarjojo- Messages : 60
Date d'inscription : 28/12/2013
Re: La Lune et les livres d'astronautique
Je suis allé sur la Lune GINE-VICTOR 1969 Editions SAINT AUGUSTIN
Un petit livre pour enfants, écrit en 1969, période faste pour la Lune, qui raconte l'histoire d'un petit garçon qui s'envole en cachette vers la Lune à bord d'une fusée que son papa a mis au point. Arrivé sur place, il fait connaissance avec les habitants de la Lune, qui se divisent en 2 groupes: un groupe (les lunaires) qui sont les maitres de la Lune, et un autre (les lunatiques) qui servent les premiers. Bien entendu, tout cela rentrera dans l'ordre grâce à l'intervention du petit terrien. Un livre agréable, qui fait voyager l'esprit, tout en montrant du doigt l'inégalité dans les sociétés.
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Un petit livre pour enfants, écrit en 1969, période faste pour la Lune, qui raconte l'histoire d'un petit garçon qui s'envole en cachette vers la Lune à bord d'une fusée que son papa a mis au point. Arrivé sur place, il fait connaissance avec les habitants de la Lune, qui se divisent en 2 groupes: un groupe (les lunaires) qui sont les maitres de la Lune, et un autre (les lunatiques) qui servent les premiers. Bien entendu, tout cela rentrera dans l'ordre grâce à l'intervention du petit terrien. Un livre agréable, qui fait voyager l'esprit, tout en montrant du doigt l'inégalité dans les sociétés.
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lunarjojo- Messages : 60
Date d'inscription : 28/12/2013
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